Une édition absolument magnifique, affluence record pour les habitables, 68 bateaux au total

Le rideau tombe sur la 10^e édition du Rendez-vous de la Belle Plaisance.

Le record de participation a été battu : 46 yachts habitables ont régaté, soit 16 de plus que lors des précédentes éditions.

Autre élément important : 30% de la flotte n’avait jamais participé au Rendez-vous de la Belle Plaisance. Une partie de ces concurrents participaient à une régate pour la première fois.

En yachting léger, baisse de fréquentation avec 22 bateaux : Les « Cormoran », habitués des Rendez-vous de la Belle Plaisance, ont manqué à l’appel. Dans cette série, seul Pikou Panez était présent cette année.

Le soleil et la chaleur exceptionnelle s’étaient invités au rendez-vous. Le vent a permis de lancer chaque jour des manches. Pour preuve, dans la catégorie du yachting léger, 7 manches ont été lancées.

Le Prix de l’élégance 

Le Prix de l’élégance revient à Lady Mone, le sloop Cornu de 10,30 m. construit en 1965, entièrement rénové par le Chantier Pichavant, conjointement avec l’architecte Marcel Stagnol. Gilles Michel, le propriétaire, a consacré tous ses congés à la rénovation de Lady Mone pendant des années. Le moindre détail à bord est exceptionnel.Le Rendez-vous de la Belle Plaisance, c’est un concentré de passion, chaque histoire est fabuleuse.

Une ambiance digne des grandes heures de la plaisance

« Je n’ai vu autant de bateaux mouillés devant l’anse de Pors Meilhou, j’ai compté 50 mâts ! », lance Jean-Paul Daumarie, le président du Yacht Club de l’Odet. L’ambiance était merveilleuse, les images de cette lumière magique baignant les rives de l’Odet resteront longtemps gravées dans les mémoires des concurrents. Et pour ceux qui ont eu la chance de voir évoluer ces yachts de légende aux abords de l’Ile aux Moutons, ce fût un moment proprement hors du temps.

Côté sport, de belles bagarres

Nombre d’équipages se présentaient sur la ligne pour en découdre : Les Pierre Follenfant (Doris) ou Olivier de Carné (Yallah V) ne sont pas là pour faire de la figuration, ce sont des marins redoutés des régatiers. En yachting léger, la raison d’être des Aile ou 5.50 m est bien la régate, ces séries disputent régulièrement des épreuves internationales de haut niveau.

Yachting lourd, général après 3 manches

Chaque jour a donné lieu à de belles bagarres en tête de flotte. Stiren (plan Sparkman/Stephens 1963-14,20 m), mené par Xavier Leclercq et Yallah V (plan Sparkmans/Stephens1972-10,50 m), mené par le bénodétois Olivier de Carné se sont disputé au fil des manches les premières places. Yallah V, a dû finalement s’incliner devant Stiren. Doris (plan Carter 1968,11,30 m.), mené par Pierre Follenfant, complète le podium.

Yachting léger, les premiers au classement général après 7 manches 

Aile : Elven (YC Ile de France), Jean-Claude Degrémont   

5,50 m : Joker (YC Odet), Jean-Pierre Chacun

Requins : Agathe, Jean-Marie Berthet

Autres : Chatpard (SNO Nantes), André Bernard

Classements complets

Belle plaisance 2010 - Photos de Jacques Le Gall

10h35, départ pour les yachts lourds

C'est Stiren qui a passé le premier la ligne, suivi Kraken II et de Pen Duick.

Yachting léger : bingo pour "Joker" en 5.50m et "Elven" en Aile

En 5.50m, Jean-Pierre Chacun à bord de Joker  (YCO) domine sans partage dans son jardin. Déjà vainqueur l'an dernier, l'équipage ne laisse pas de place à ses adversaires : cinq manches disputées, cinq manches gagnantes.
Chez les "Ailes", Elven (YC Ile de France) réalise la même performance.

Yachting léger : trois manches disputées dans des conditions idéales

A partir de 13h40, le vent a fait son apparition. Une légère brise suffisait, Laurent Pigeaud et son équipe du comité de course n'ont pas hésité à envoyer un départ. Deux manches se sont succédées dans la foulée. "Nous faisons des départs décalés, ce qui permet à tous d'effectuer les parcours et de franchir la ligne ensemble. Il y a vraiment eu de belles bagarres, je suis particulièrement surpris par les performances des DC 20 !", indique Laurent Pigeaud.

Et pendant ce temps là à terre

Chaleur, chaleur sur les bénévoles de l'YCO qui œuvrent au bon déroulement du dîner sans faillir... Bravo à eux !

 

Yachting léger, procédure en cours

15h50 Malgré le petit temps, le comité de course lance aujourd'hui une troisième procédure de départ.

15h10, départ pour les yachts lourds

A 15h10, le coup d'envoi de la seconde manche a enfin pu être envoyé, dans un vent faible. Le courant très fort rend le jeu des équipages très ardu.

Photos jour 1, 26 juin

13h42, départ de la flotte yachting léger

Grand soleil, pas beaucoup de vent à Bénodet. Depuis ce matin, les flottes attendent avec impatience qu'éole daigne se lever.
La flotte des légers nécessitant moins de vent, le départ était enfin donné à 13h42, dans un vent sud de 5 noeuds.
La flotte des habitables attend toujours le départ.

Stiren en temps réel

Fin de la première manche pour les grands. Stiren a franchi la ligne en tête, suivi de Yallah V. Ces deux bateaux sont des Sparkman/Stephens.

Tébéo

Ce soir à 19h15, sujet "Rendez-vous de la belle plaisance, 10e édition.

C'est parti pour la première manche

Peu après 14h00, dans un vent de sud-ouest 5 à 6 noeuds, sous un soleil magnifique. Les yachts lourds ont franchi la ligne. Le meilleur départ revient à Doris, le Tina de Pierre Follenfant. Le second est Griffon, le troisième est Aibe.
La flotte se dirige vers la Voleuse, virera Basse Bilien et se dirigera ver la ligne d'arrivée.

Avant départ

Réveil à bord de Doris

Record battu !

Habituellement, une trentaine d'habitables s'aligne sur la ligne de départ.
Pour la 10e édition, plus de 40 bateaux ont confirmé leur participation, 30% d'entre eux n'avait jamais participé.
Belle performance pour l'YCO ! Et peut-être le signe d'un renouveau.

Histoires de passionnés

Paul Le Roux, propriétaire d'Ismana, avec Yves Monmoton lors de l'inscription.

Paul est un passionné, fou de son bateau, un yawl bermudien de 14,26 m. dessiné par Jack Laurent Gilles en 1951.
C'est simple, Paul a consacré cinq ans à la restauration d'Ismana, sous les conseils avisés de Hubert Stagnol. Si c'est pas de la passion...

Jean-Luc Prieur est propriétaire de Moana, un plan Cornu à coque vernie de 1965 basé à Sainte-Marine. Depuis 10 ans il regarde le Rendez-vous de la Belle Plaisance sans jamais oser vraiment y participer. Voilà qui est fait !
Un moment volé à admirer les photos de Moana sous voile lors de l'inscription.

Une belle brochette de gagneurs

Kraken II (Plan Dervin 1949), Bryel II (Plan Franz Maas 1962), Pangur Ban (plan Sparkman & Stephens 1953), Orana (Mac Gruer 1959) et Acteïa (réplique côtre de Gênes 1981) sont tous vainqueurs du Challenge Classique Atlantique entre 2006 et 2009. Bryel II est détenteur du Trophée 2009, le podium est complété par Orana et Kraken II.

Tous en ligne à Bénodet, ils seront aux couteaux pour cette 6e étape du Challenge Classique. Actuellement, Christina II est en tête avec 99 points, talonnée par Pangur Ban, avec à leurs trousses Kraken II, Bryell II, Saba et Mao Titoï. Et que dire des grands coursiers comme Stiren (Sparkman/Stephens 1963) et Bilou-Belle (Dick Carter 1968), arrivés respectivement vainqueur et troisième de la Transat Classique en 2008. Olivier de Carné, à bord du Sagitta 35 Yallah V (Sparkman/Stephens 1972), connaît parfaitement le plan d’eau et ne devrait pas s’en laisser conter.

Côté yachting léger, Oryx, vainqueur 2009, sera en ligne de mire chez les « Cormoran ». Les « Aile » seront au nombre de huit, dont sept unités proviennent de l’YCIF (Yacht Club de l’Ile de France). Dans cette catégorie, c’est Elven qui est arrivé vainqueur l’an dernier. Les quillards de sport auront à faire à Joker. 

Il va y avoir du sport sur le plan d’eau !

Les « Aile » et le Yacht Club de l’Ile de France

D’origine finlandaise, les Aile, quillards de régate traditionnels, ont été introduites en France par le Yacht Club de l’Ile de France. Ces quillards de 7,10 mètres ont été dessinés par Jarl Lindblom, La première unité est sortie du chantier Abö Bätvarf en 1934. Le nom d’Aile a été donné à ce magnifique voilier en hommage aux fameux bateaux de Virginie Hériot.

Chaque année, les Aile se donnent rendez-vous à Bénodet. Cette année, huit unités régateront : Cyb’aile, Elven, Lady L, Muscadelle, Petite Aile, Petrel, Tire d’aile et RL.

Deux Joli Morgann de l'YCIF seront également sur le plan d'eau : Ar Beg Hir et Quickten.

Lien YCIF

 Images source site de l'Aile

Le succès se confirme

Aujourd'hui, le Yacht Club de l'Odet a enregistré de nouvelles inscriptions, le cap des 40 bateaux en yachting lourd est franchi.

En attendant de déployer la voilure...

Il serait heureux, John Illingworth !

Près d’une dizaine de bateaux nés du dessin de John Illingworth seront représentés lors du Rendez-vous de la Belle Plaisance. Belle performance pour celui qui a sû, en association avec Angus Primrose, créer des bateaux aussi performants que marins, tout en s’attachant aux belles lignes. Timia, Iris ou Sarabande en sont les superbes témoins.

Les « Maïca », bateaux construits en série, fêteront à Bénodet le cinquantenaire du lancement du premier « Maïca ». Petit rappel historique concernant cette série ici.

Saluons au passage le site fort bien documenté de la Class Maïca, une vraie mine d’informations avec de beaux documents iconographiques d’époque !

Et si vous voulez en savoir encore un peu plus sur le « Maïca », procurez-vous le n° 224 du Chasse Marée qui sort le 24 juin : à l’occasion du Rendez-vous de la Belle Plaisance, un dossier est consacré à ce fringuant cinquantenaire.

Pour en savoir plus sur John Illingworth et Angus Primrose 

John Illingworth et Angus Primrose en entretien avec Edouard Michel, premier propriétaire du CMN n°4 "Pherousa" devenu "Trident" lorsqu'il fut acquis par l'Ecole Navale. Source site Class Maïca.

Bienvenue à tous les participants !

“Même si les équipages ont tendance à s’inscrire au dernier moment, nous sommes particulièrement heureux de constater que beaucoup de bateaux qui ne participent pas habituellement nous ont fait part de leur intérêt”, indiquent Jean-Paul Daumarie, président du Yacht Club de l’Odet et Yves Monmoton, chargé de l’organisation de l’épreuve. “Ceci nous réjouit particulièrement car nous sommes une équipe d’amateurs, nous aimons la belle plaisance  qui fait partie intégrante de Bénodet et souhaitons bien entendu l’ouvrir au plus grand nombre. Ceux qui ont déjà participé connaissent la qualité du comité de course et aussi la qualité d’accueil de l’YCO. Pour preuve, les “langoustinades” sur les bords de l’Odet ont atteint une réputation internationale ! 

Pour le public, ce rendez-vous est une occasion unique d’admirer les magnifiques lignes de ces bateaux chargés d’histoire et de passion et d’admirer le savoir-faire des chantiers spécialisés dans la restauration de bateaux classiques.»

Près de 70 belles coques attendues

En 1991,  la revue Le Chasse Marée organisait un premier rendez-vous de la belle plaisance à  Sainte - Marine à l’embouchure de l’Odet.

Reprenant cette idée, le Rendez-vous de la Belle Plaisance a pour objectif essentiel de faire  naviguer et régater les voiliers classiques qui ont fait les belles années du yachting.
Cet événement est l’occasion de faire naviguer ces bateaux dans les eaux qui  les ont vu naître et pour lesquelles ils ont été conçus et construits.
Bénodet et le Yacht Club de l’Odet ont une longue tradition  d’accueil et de pratique de la plaisance. Le Yacht club de l’Odet, l’un des plus anciens de France (fondé en 1882), organise des régates depuis plus de 100 ans.

Une belle diversité
La particularité de cette épreuve tient dans la diversité des bateaux. Chez les plus petits, le Cormoran, avec ses 4,50 mètres tout mouillé, a largement participé à la démocratisation de la voile. Il a été conçu en Bretagne, dans la baie de Morlaix, en 1922, par l’architecte Rouillard. Le Cormoran est encore construit aujourd’hui, notamment dans des chantiers en Bretagne ; c’est un bateau qui connaît un très beau succès populaire.
Il est traditionnel qu'un nombre important de propriétaires se donne rendez-vous annuellement à Bénodet pour en découdre, ils viendront encore plus nombreux cette année.

Voir http://www.bateautheque.com/bateau/?cormoran-de-carentec

La belle histoire de Chat-Pard

Depuis 1979, Chat-Pard se terrait dans les bas-fonds de la Citadelle de Port-Louis sous la sauvegarde de l'Association AmerAmi.

En 2000, le dessein d'AmerAmi (restaurer et redonner un avenir à ce voilier) et celui de Sequana (donner un frère à Chahut) se rencontrent.

Pour seul indice, ils ne disposaient que d'une plaque indiquant " Åbo Båtvarf Finland - 4291". Le chantier a disparu et la ville Åbo a changé de nom pour Turku. La consultation des archives du chantier, soigneusement conservées par Mr Kasper Westerlund [The Institute of Maritime History at Åbo Akademi University, Slottsgatan 72, FIN-20100 ÅBO ], a permis de montrer que le numéro 4291 était erroné et correspondait en fait à la commande N°3291. Le chantier Åbo, créé en 1889, a cessé ses activités en 1954 après avoir construit environ 5000 bateaux et un seul Chat. 

Le premier nom de Shadok était en fait Chat-Pard. Il est né en 1934, sa première propriétaire est Nicole André, une belle jeune fille sportive, capitaine d'une équipe de hockey sur glace. Nous l'avons vue en photo où elle porte gaillardement le béret basque, associée à Mlle Marchal.

Le Chat N° 108 va se conduire comme un véritable prédateur.

En 1934, après un été à Bénodet, Mlle André est deuxième de la finale du championnat du CVP et championne du CVP en solitaire.

En 1935 son palmarès s'étoffe :

·       barré par Jean-Jacques Herbulot, associé à Desouches, Chat-Pard gagne l'épreuve la plus cotée des Chat : le Mémorial Georges Tissier, remportant trois manches sur quatre devant 35 enragés 

·       il termine quatrième au grand prix de l'Armistice et sixième du Grand Prix du CVP.

En 1937, barré par Laverne, il gagne le Grand Prix du CVP et Mlle André est troisième au Championnat National par points.

Puis c'est la guerre. Les gens ont d'autres chats à fouetter. Les dériveurs modernes : Sharpie de 9m2 et 11m2, Caneton, Bélouga, font que pendant des années on perd la trace de Chat-Pard. 

Il ressort en 1968 sous le nom de Shadok avant d'être donné en 1979 à l'Association AmerAmi et de partir à la forteresse de Port-Louis d'où il sort en 2001 pour être restauré par l'association Sequana.

AmerAmi a convenu que Shadok devait reprendre son nom d'origine. 

Restauré en moins de 10 mois par SEQUANA Chat-Pard a été remis à l’eau le 23 juin 2002.

Chat-Pard va retrouver les eaux de Bénodet, l'émotion sera intense pour Pascale André, la nièce de Melle André,  qui nous a communiqué cette belle histoire... et qui sera à la barre !


Source : 

http://pagesperso-orange.fr/lachaloupe/plaisance/flotte/chat-pard.html

Association Amerami, redonner un avenir aux bateaux du passé 

Compte à rebours pour la 10e édition du rendez-vous de la Belle Plaisance

Stiren, qui a déjà remporté l'épreuve

Gullveig, le plus grand bateau de la flotte

Classiques à quai le 20 juin

Vendredi, près de 70 bateaux s'aligneront au départ du rendez-vous de la Belle Plaisance. Certains bateaux sont déjà à poste à Bénodet pour disputer cette édition qui s'annonce comme historique.

Bon départ pour tout le monde

En ce dernier jour de régate, les équipages se montrent plus prudents : ne pas mordre sur la ligne, ne pas se laisser enfermer, évaluer les courants...
Dans un vent de nord-ouest, sous un ciel chargé et dans une mer agitée, chacun s'applique !